BOBIGNY : GRAND ECRAN POUR UNE GRANDE CAUSE

« Le procès Bobigny » de François Luciani  a été projeté vendredi après-midi à la Strada devant des  étudiants du Lycée Professionnel de Cannes. Le long métrage traite de l’avortement en France avant la loi Veil. A la sortie du film, un grand silence, des visages fermés. Une amorce de dialogue s’établit entre les filles : Océane, 17 ans a été personnellement touchée: «  Ce film m’a choquée mais dans le bon sens, jamais je n’aurais pensé que l’on puisse empêcher une femme d’avorter, c’est maintenant que je réalise la chance que nous avons aujourd’hui. D’ailleurs j’ai trouvé la plaidoirie de l’avocate renversante, son courage m’a profondément émue ».

Le film relate l’histoire dramatique d’une mineure de 16 ans. Léa, à la suite d’un viol, décide d’avorter aidée par sa mère (Marine). L’avortement tourne mal, les deux femmes sont dénoncées et sont passibles d’emprisonnement. Marine découvre le nom de Gisèle Halimi, avocate au barreau et lui demande de les défendre. Commence alors un combat sans fin devant les tribunaux. Le réalisateur met en scène un chapitre-clé de la vie de Gisèle Halimi, avocate et militante pour la cause des femmes, qui lutte depuis toujours contre l’injustice de la condition féminine. L’ IVG de nos jours reste un sujet sensible et crée le débat.

Pour Daisy, 18 ans,  ce sujet concerne toutes les femmes : « Je trouve le courage de Gisèle Halimi admirable. Affronter la loi envers et contre tout, c’est ce qui manque aujourd’hui dans notre société, le statut de la femme a certes, progressé, mais il reste du chemin à parcourir ».